[INTERVIEW] Le « pile et face » de François CARVHALO, gérant de la société EQUY
EQUY est une entreprise bien connue des Berruyers et son gĂ©rant ne lâest pas moins. Avec son épouse Chrystelle, ils sont crĂ©ateurs dâenseignes et de signalĂ©tiques, fabricants et installateurs depuis maintenant 22 ans. CĂŽtĂ© pro, cĂŽtĂ© perso, dĂ©couvrez le « pile et face » de François CarvalhoâŠ
 CÎté pile, cÎté pro
Jâai commencĂ© Ă travailler en juin 89 aprĂšs avoir passĂ© un CAP de peintre en bĂątiment oĂč jâai fini 2e de ma promo. Trois jours aprĂšs lâobtention de mon diplĂŽme, jâĂ©tais embauchĂ© chez un peintre, rue ThĂ©ophile LAMY Ă Bourges. Jâai trouvĂ© trĂšs vite une certaine autonomie et jâai commencĂ© Ă travailler rapidement sur des gros dossiers. Jâai appris lâimportance du respect des clients et Ă soigner les finitions ! La finition, câest le secret du « Wouahou » du client. DĂ©jĂ Ă lâĂ©poque, je faisais toujours en sorte de rĂ©ussir, pour moi et pour faire plaisir.
« Faut faire ça bien ! »
Je tiens ça aussi de mon pĂšre, maçon, qui mettait un point dâhonneur Ă se faire plaisir dans le travail. Quand jâĂ©tais gamin, jâallais travailler avec lui et il disait toujours : « Faut faire ça bien ! ». CâĂ©tait une question dâĂ©ducation. Jâai travaillĂ© lĂ -bas pendant 11 ans. Jâai fait ensuite mon armĂ©e dans la Police nationale Ă Paris dans le 14e, en tant que policier auxiliaire. CâĂ©tait un choix. Je nâavais pas envie de faire un service militaire classique, je ne me voyais pas surveiller un hangar vide ! Je voulais ĂȘtre proche des gens, solidaire et rendre service. Jâai dâailleurs essayĂ© de passer le concours, mais sans succĂšs.
AprĂšs mon service militaire, je suis retournĂ© chez mon ancien patron et jâai continuĂ© Ă gĂ©rer des gros chantiers jusquâen 1996. Jâai souhaitĂ© me former en tant que « peintre en lettre », mais ma demande a Ă©tĂ© refusĂ©e.
Jâai alors dĂ©cidĂ© de me mettre Ă mon compte en tant que peintre en bĂątiment. Ma femme travaillait chez Equy, spĂ©cialiste dans lâenseigne et le dĂ©cor. Monsieur Equy, qui pensais lui transmettre sa sociĂ©tĂ©, mâa alors fait une proposition : « Si tu veux vraiment voir le mĂ©tier de peintre en lettre, et reprendre mon entreprise avec Chrystelle, viens chez nous ». Je suis arrivĂ© Ă lâatelier en avril 1997âŠ
« LâAlpine, sans com, câest juste une voiture de courseâŠÂ »
Au bout de 2 ans dans son entreprise, jâĂ©tais dĂ©jĂ passionnĂ©Â ! Câest un mĂ©tier hyper plaisant et trĂšs visuel. Je trouvais magnifique de voir le fruit de notre travail. Aujourdâhui, câest un mĂ©tier primordial. La notoriĂ©tĂ© et lâimage sont des composantes Ă©conomiques essentielles. Une boulangerie, si elle nâa pas dâenseigne, nâest pas un commerce identifiĂ©. LâAlpine, sans com, câest juste une voiture de courseâŠ
Nous avons rachetĂ© lâentreprise en 2000 aprĂšs trois annĂ©es de formation auprĂšs de son dirigeant. Il nous a accompagnĂ©s pendant trois mois et puis nous avons volĂ©Â de nos propres ailes. Lâinformatique avait pris toute sa place. Jâavais mes idĂ©es de dĂ©veloppement⊠Et rapidement nous avons investi dans du matĂ©riel et pris des chantiers plus gros.
Nous avons vĂ©cu trois annĂ©es dans les locaux historiques de 150 m2, chemin de Villeneuve Ă Bourges. Câest en 2003 que nous avons dĂ©mĂ©nagĂ© dans des locaux neufs, 38 rue Charles Durand et en dĂ©veloppant, parallĂšlement, lâimpression numĂ©rique et la dĂ©coupe en relief. Nous avons construit ensuite, sur le mĂȘme site, un nouveau bĂątiment de 540 m2, puis une extension en 2008 pour atteindre 1 070 m2 de surface totale.
« La prochaine actu, câest lâinauguration »
DerniĂšrement, nous avons emmĂ©nagĂ© au n°50 de la mĂȘme rue, dans des bĂątiments tout neufs pour une surface totale de plus de 1 800 m2. Depuis nos dĂ©buts, nous avons Ă©largi le panel de nos prestations : enseignes, signalĂ©tiques, marquages de vĂ©hicules, supports Ă©vĂ©nementiels et imprimerie. Nous sommes aujourdâhui 11 collaborateurs rĂ©partis sur quatre pĂŽles : commercial, crĂ©ation, conception-atelier et technique-pose. La prochaine actu, câest lâinauguration. Encore un peu de travail de finition, de rangement et de prĂ©paration, mais câest pour bientĂŽt !
CÎté face, cÎté perso
Mes parents sont dâorigine portugaise. Je suis le dernier de 7 enfants. Le chouchou quoi ! Jâai 4 frĂšres et 2 sĆurs avec 11 ans dâĂ©cart avec le premier. Mon pĂšre est arrivĂ© en France en 1964. Moi, je suis nĂ© Ă Issoudun. Je suis un pur produit berrichon ! Jâai grandi Ă Preuilly, dans le Cher, dans la maison familiale. Je suis allĂ© au collĂšge de Mehun-sur-YĂšvre oĂč je prĂ©fĂ©rais dĂ©jĂ la techno et les arts appliquĂ©s que les matiĂšres gĂ©nĂ©rales. Jâaimais dĂ©jĂ bricolerâŠ
Le sport⊠« Câest un peu comme la vie de chef dâentreprise. »
Jeune, je faisais beaucoup de sport, surtout du tennis et du foot. Jâai jouĂ© en division dâhonneur comme gardien de but et je suis passĂ© par les clubs de Mehun, du BAC, ou encore des Justices Ă Bourges. Jâai toujours aimĂ© le sport en gĂ©nĂ©ral. Que ce soit la F1, le rugby, le hand⊠Jâadore regarder les Jeux Olympiques. Le dĂ©passement de soi, lâeffort pour la rĂ©ussite, lâengagement, la valeur du travail⊠Câest un peu comme la vie de chef dâentreprise.
Jâai arrĂȘtĂ© le tennis rĂ©cemment Ă cause de mon genou alors je fais du golf maintenant depuis 4 ans. Ăa mâapaise et diminue la pression. Ăa demande beaucoup de rigueur, de concentration et de maĂźtrise de soi. Ăa me permet de mâĂ©vader. Ce nâest pas ultra physique, mais ça me fait un bien fou. Le soir aprĂšs le boulot, le dimanche matin, il fait froid, le terrain est gelĂ©, jây vais quand mĂȘme ! Je fais aussi un peu de vĂ©lo, de VTT avec les copainsâŠ
Sinon, je vais peu au cinĂ©ma, Ă mon grand regret. Jâai peu de temps pour moi, mais je profite des vacances pour faire un gros break : une semaine mĂ©morable au fin fond de lâAmazonie, la dĂ©couverte de la Russie et bientĂŽt, direction la RĂ©publique Dominicaine. Cet Ă©tĂ©, câĂ©tait repos, au vert, dans les gorges du Verdon.
« Jâai placĂ© mon ambition au service des clients »
Jâai 2 enfants, un fils de 25 ans et une fille de 20 ans. Thomas a eu un master en Ă©conomie et a passĂ© 5 ans aux Ătats-Unis Ă Miami puis Chicago. Il prĂ©pare actuellement un Master pour devenir ingĂ©nieur fiscaliste.  CĂ©lya vient dâavoir son BTS Action Commerciale, spĂ©cialisĂ© dans la cosmĂ©tique. Elle enchaĂźne une annĂ©e de formation Ă Lyon dans une Ă©cole dâart en maquillage cinĂ©matographique. Câest une artiste dans lâĂąme.
Quand je regarde en arriĂšre, je me dis que je me suis construit en tant quâado, adulte puis pĂšre. Ma famille est en bonne santĂ©, notre entreprise aussi. Je pense que mes parents sont fiers de moi et du travail accompli. Le bilan est bon !
Mon cursus scolaire nâest pas trĂšs Ă©levĂ©, alors je me suis mis la barre trĂšs haute pour montrer que je pouvais rĂ©ussir, sans jamais Ă©craser les autres. Jâai placĂ© mon ambition au service des clients en me questionnant sans cesse sur ce que je pouvais amĂ©liorer. Dâautres challenges mâattendent, et je compte bien les rĂ©ussir !
Avec lâexpĂ©rience, que diriez-vous aujourdâhui au jeune professionnel que vous Ă©tiez ?
« Ne pense pas quâau boulot, profite un petit peu plus de la vie. »
Avec le recul, que diriez-vous Ă lâenfant que vous Ă©tiez ?
« Continue et va au bout de tes rĂȘves. Tu verras, la vie est belle ! »
Jennifer Roumet d’ArtĂ©crire pour Hub Tech Centre Val de Loire